Le plus grand des cinq villages, fusionnés en 1977, a donné son nom à l’entité.
C’est à Awans que se trouvent la maison communale, les bureaux du CPAS et le hall omnisports. Autrefois industriel, avec les chaudronneries Brouhon, l’estamperie Awans-François ou les ascenseurs Kone, Awans devient de plus en plus résidentiel et commercial. A noter qu’Othée, Fooz, Villers et dans une moindre mesure Hognoul ont une vocation plus rurale. Du point de vue historique, on retiendra deux grands événements : la célèbre guerre des Awans et des Waroux qui, au 14°siècle, déchira la chevalerie hesbignonne ainsi que la bataille d’Othée en 1408. Géographiquement, la commune est particulièrement bien située aux portes de Liège, en communication avec l’échangeur de Loncin (et de l’aéroport de Bierset).
Awans recèle de nombreuses richesses qui ne demandent qu’à être découvertes !
Un grand merci à notre ami et président du club d’Awans qui a contacté l’administration communale et a obtenu ces précieux renseignements que nous souhaitons partager avec vous :
Place communale
Autrefois lieu de rassemblement des eaux, la Place Communale était appelée les Zeyes, du nom flamand ZEE (= mer). Dans l’ancien régime, c’est là qu’avaient lieu les exécutions. Plusieurs condamnés y eurent la tête tranchée.
Toutes les victimes des deux guerres ont donné leur nom à un lieu public. Si c’est le cas pour toutes victimes de la Grande Guerre dans les cinq villages de l’entité, il n’en est pas de même pour les victimes de la guerre 40-45. A Fooz, à Hognoul et à Othée, aucune rue ne porte le nom d’une victime. Par contre, Awans et Villers l’Evêque ont honoré leurs victimes en donnant leur nom à une rue.
La guerre 14-18 a fait 6 victimes à Awans, dont une victime civile, Blanche d’ANS, tuée par des Allemands qui, des fenêtres ouvertes des trains refluant vers l’Allemagne, déchargeaient leurs armes dans les campagnes. Blanche d’Ans était occupée à des travaux de récolte des betteraves. C’était le 21 novembre 1918. L’Armistice avait été signé 10 jours plus tôt. Blanche d’Ans avait 19 ans.
La guerre 40-45 a fait 11 victimes, dont une civile, Georgette RONDEUX.
Le mois de mai 1940 fut particulièrement catastrophique pour nos villages. Pas moins de 11 de nos concitoyens perdirent la vie, dont 6 rien que pour Awans.
B) L’ancienne maison communale (aujourd’hui, le bâtiment Urbanisme et l’école)
Elle fut la propriété de Joseph DELTOUR, Bourgmestre d’Awans de 1896 à 1912, donc après Del Marmol. Sur la façade (à droite de l’entrée de l’école), une plaque commémorative de la première guerre mondiale « N’oublions jamais 14-18 ».
A) L’église
De l’église qui date de la fin du 13ème siècle ou du début du 14ème, il ne reste que les fondations et quelques parties de murs. L’édifice a été remanié à plusieurs époques (comme l’indiquent les différents matériaux utilisés).
On a même récupéré des restes de l’ancien château qui devait se trouver dans une prairie, en face de la salle omnisports. Les magnifiques colonnes qui soutiennent le jubé proviendraient de ce castel.
Entouré d’une muraille, elle aussi reconstruite à plusieurs reprises, l’ensemble devait servir de refuge aux villageois en cas d’attaque. La tour massive, d’origine romane, compte encore une meurtrière sur sa face est. Elle était surmontée d’une flèche octogonale, endommagée par la foudre le 12 novembre 1974, puis démontée en 1984.
Le marronnier situé à l’entrée du portail serait plusieurs fois séculaire. Il aurait été planté après la destruction de l’église par les Calvinistes revenant du siège infructueux de Liège, en 1558.
Le cimetière compte plusieurs beaux monuments funéraires, dont celui de Jules LAMARCHE, président de la société des combattants… de 1830 ! Lors des combats contre les Hollandais pour la conquête de l’indépendance de la Belgique, Lamarche devait avoir connu Charles Rogier ou Charlier Jambe de Bois ! Le Monument funéraire est entouré d’ifs remarquables. Plus loin, une grande tombe (le carré d’Honneur) a été réservée à l’inhumation de victimes de guerres et d’anciens combattants. Parmi les victimes, citons Gilles JODOCY et Valentin DENIS dont aucune rue d’Awans ne porte le nom, bien qu’ils soient inscrits sur le Monument commémoratif de la Place Communale.
Au carrefour avec les rues Fernand Musin, Clément Warnant et Francisco Ferrer, nous trouvons la propriété Dehalu (reconnaissable à sa tourelle blanche). C’était l’ancienne cour de Justice du Village d’Awans.
L’Abbé de Prüm, seigneur d’Awans depuis 854, était représenté sur place par une Cour de Justice dont il nommait tous les membres. Composée d’un maïeur et de sept échevins, elle était évidemment chargée de rendre la justice sur le territoire de la seigneurie. Un greffier assurait la tenue des registres et la conservation des archives. Le sergent, espèce de garde-champêtre, était chargé de veiller à l’application des décisions de la Cour.
Les réunions de la Cour se tenaient à la Maison de Justice, actuellement ensemble des maisons Dehalu et du Docteur David, rue Schoenaerts. Les inscriptions mises à jour dans l’ancienne salle de Justice attestent de la destination des lieux. Elles datent probablement du 16ème siècle.
Parfois, les échevins d’Awans s’estimaient incompétents pour des affaires difficiles. Ils s’adressaient alors généralement à la Haute Cour de Rommersheim, mais, du fait de l’éloignement de ce tribunal, ils étaient souvent tentés de prendre l’avis des Echevins de la Cité de Liège. Désobéissant ainsi à l’Abbé ,ils prenaient beaucoup de risques car la sanction prévue pour ceux qui s’adressaient à une autre cour que celle du seigneur était tout simplement la confiscation de tous les biens !
Au 16ème siècle, un compromis permit aux gens d’Awans de s’adresser à un tribunal de commissaires ayant son siège à Liège, mais respectant la législation de Prüm.
Rue Fernand Musin
Jadis, elle était appelée Voye de la Cure, du fait de la présence de la cure, ou presbytère, maison du curé (actuellement toujours visible). A droite du presbytère, dans le mur de la propriété Dehalu (caché en partie par un poteau d’éclairage), est enchâssé une
ancienne croix funéraire en pierre dont les écritures sont de calligraphie gothique.
Né à Viemme, près de Waremme, le 2 juin 1891, Fernand MUSIN fut tué au combat le 12 septembre 1914. Il avait donc à peine 23 ans.